Il n’y a pas que le metal et le rock dans la vie, il y a Johnny Cash aussi ;)

Publié le Mis à jour le


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Johnny Cash
Album : American Recordings (1994)

Qui est-ce ?
Johnny Cash est un chanteur de country (mais pas que !) né en 1932 dans l’Arkansas aux Etats-Unis et décédé en 2003 à l’âge de 71 ans en raison de complication dû à son diabète. Ce chanteur a eu une vie des plus atypique. J’ai pu lire qu’il avait commencé à travailler à l’âge de cinq ans dans les chants de cotons, c’est là où il commence à découvrir les plaisirs de la chanson en chantant avec toute sa famille durant les journées de travail. Il commence à écrire et jouer des chansons très tôt, à l’âge de 12 ans ! Ses expériences, comme celle que j’ai citées précédemment mais aussi la perte de son grand frère à un jeune âge, vont influencer énormément ses compositions, tout autant que ses croyances chrétiennes.
L’album dont je vais vous parler, American Recordings, est le 81éme album de Johnny Cash !!! Rien que ça :p Il sort en avril 1994 sous le label American Recordings (devenus ensuite Def American).

Quel style ?
Et oui, après vous avoir parlé de différents groupes de rock et de métal en tout genre, je vous présente ici Johnny Cash, un chanteur de Country 🙂 Je le dis souvent, j’ai des goûts musicaux très variés :p
Même si je me doute que vous connaissez plus ou moins le bonhomme, je vais tout de même préciser que son style est influencé par ses expériences, ses croyances chrétiennes et par différents genres comme le gospel, le rock, le rockabilly ou encore le blues.
Cash nous livre dans cet album un condensé d’un peu tous ces styles allant du country au rock en passant par le blues ou encore le folk.

Extrait musical !
En extrait musical, j’ai trouvé une vidéo très sympa, live, et cela vous permettra de voir la qualité de l’interprétation du Monsieur 🙂 Il y interprète deux très bon titres de l’album American Recordings, The Man Who Couldn’t Cry et Thirteen. Enjoy 😉

Ce que j’en pense ?
Commençons par un peu d’histoire 😉 Après que Columbia Records ait libéré Cash de son contrat avec eu, Johnny a eu une courte période creuse sans réel succès, avec un court passage dans l’écurie de Mercury Records de 1987 à 1991, mais cela resta relativement mitigé.
Il parvient à redonner un coup de fouet à sa carrière dans les années 90 en touchant une nouvelle audience, plus jeune mais aussi qui n’était pas branchée country (par exemple moi 🙂 ), avec en 1991 une version de Man In Black en compagnie du groupe de Christian Punk One Bad Pig’s et en 1993 il participe à la chanson The Wanderer sur l’album de U2 Zooropa.
C’est à cette époque que Cash, alors sans labels, est approché par Rick Rubin pour un contrat avec le label American Recordings.
Rick Rubin que l’on ne présente plus (à l’origine d’albums de groupes mondialement connus avec rien de moins que les Red Hot Chili Peppers, Slayer, Slipknot, Metallica, The Mars Volta, Rage Against The Machine, Linkin Park, Adele, System of A Down, Audioslave, Lana Del Rey, Lady Gaga, Eminem et la liste pourrait être bien plus longue !) s’engage à produire l’album, et bien que Cash fut souvent en désaccord au cours des années avec ses précédents producteurs, l’entente est tellement bonne entre Rubin et Cash leur collaboration s’entendra sur six productions (Unchained, American III : Solitary Man, American IV :The Man Comes Around, American V : A Hundred Highways, American VI : Ain’t No Grave).

Ce premier album de la collection American Recording a, à mes yeux, deux particularités vraiment géniales :
il contient différentes cover de titres contemporain sélectionnés par Rubin (Delia’s Gone est de Cash Karl Silbersdorf et Dick Toops ; The Beast in Me de Nick Lowe beau-fils de Cash ; Why Me Lord de Kris Kristofferson ; Thirteen de Glenn Danzig (fondateur des groupes Misfits, Samhain et Danzig) qui a écrit la chanson spécialement pour Cash et en moins de 20 minutes ! ; Oh Bury Me Not de John Lomax, Alan Lomax, Roy Rogers et Tim Spencer ; Bird On A Wire de Leonard Cohen ; Tennessee Stud de Jimmy Driftwood (enregistré live au Viper Room, tenu à l’époque par Johnny Deep); Down There By The Train de Tom Waits ; The Man Who Couldn’t Cry de Loudon Wainwright III (enregistré aussi live au Viper Room) en plus de classiques de Cash.
Rubin a fait enregistrer l’album dans le salon de Cash avec uniquement Johnny et sa guitare, rien d’autre.

L’album rencontre un réel succès au niveau des critiques et commercialement, en gagnant même un Grammy ! Le début d’un succès qui va perdurer pour ses prochains albums avec ce label.

Cet album est un concentré des capacités artistique de Cash. On découvre toutes les facettes, avec les morceaux country comme Delia’s Gone, les chants doux et religieux magnifiques comme The Beast In Me, le côté rock avec Drive On ou encore Thirteen. C’est un album multifacettes et c’est ce qui fait ça qualité. Tout à fait cohérent on ne s’y perd pas une seule seconde. De plus le mix cover de titres contemporains et d’anciens morceaux de Cash est très malin car on reconnait les titres actuels ce qui nous permet de nous identifier, et tout naturellement on se prend à aimer les anciens morceaux de Cash. Un très joli coup de la part de Rubin !

La voix si particulière de Cash, qui semble à la fois si faible et sensible tout autant que solide comme un vieux canasson, nous emmène pour une cavalcade passionnante !
Le fait qu’il soit seul à la guitare offre un aspect épuré touchant. On s’imagine dans le salon à le regarder jouer devant nous. Simple, pur, sans fioriture. C’est un album qui présente un artiste de manière sincère et touchante.

Si je conseille ?
Qui ne connait pas Johnny Cash ? Même de nom ? Même si l’on n’est pas un grand fan de country (ce que je peux comprendre) on connait obligatoirement le nom. Personnellement, pendant très longtemps j’en ai entendu parler, puis sa reprise de Hurt de Nine Inch Nails (que l’on retrouve dans American IV : The Man Comes Around) m’a attirée l’oreille, et j’ai entendu ensuite Solitary Man dans un épisode de la série Stargate Atlantis (oui, ça nous rajeunit pas lol). Là je me suis dit qu’il fallait vraiment que je jette un œil à ce monsieur Cash. Et quelle merveilleuse idée j’ai eu !
J’ai commencé par cet album, et maintenant j’ai toute la collection des American Recordings et je les conseils sans hésiter !
Le principe des reprises est parfait ! Rubin a fait un coup de maître ! Comme je l’ai dit précédemment, qui que ce soit possédant une petit culture rock va finir par découvrir un titre qu’il connait dans les 6 albums de la collection, et se sera fait, il tombera sous le charme. Ces reprises permettent de s’identifier au style et on en redemande !
Il y a vraiment beaucoup de genre sur ce premier American Recordings et c’est toujours un réel plaisir de le réécouter ! Ça repose, ça fait rêver. Un rêve magnifique, remplit d’aventure, de cowboy, de country et qui vaut un 15/20 divin 😉
N’hésitez pas une seconde pour vous procurer la collection !

Et vous ? Qu’en avez-vous pensé ?

Enjoy 😉
A bientôt !
Desmond Andrew Green

A aller voir !
http://www.johnnycash.com/

5 réflexions au sujet de « Il n’y a pas que le metal et le rock dans la vie, il y a Johnny Cash aussi ;) »

    _m0___ a dit:
    26 octobre 2016 à 23 h 39 min

    La voix de Cash est tellement ouf ! Quand je l’écoute je ressens à la fois la désillusion d’un homme usé et la sagesse d’un mec qui a vécu. Son passage par le country c’est assez drôle quand même xD. Ca change complétement la perception que j’ai de sa voix. Je ne connais pas beaucoup de chansons, juste quelques reprises Hurt et Solitary man, One etc. Bref, bel article, je m’en vais écouter ce monsieur :).

    Aimé par 1 personne

      desmondag a répondu:
      5 novembre 2016 à 15 h 55 min

      Tu résume bien mon point de vue. Cash offre vraiment quelque chose remplie de poésie, de désillusion et encore, si tu veux vraiment ressentir ça à 300% je te conseil d’écouter l’album Ain’t No Grave la sixième production American Recording qui est sorti après sa mort. Un album magnifique et qui me donne la chair de poule à chaque écoute. Une merveille !
      Si le monsieur te plait je te conseil vraiment la collection American Recording. Les six albums sont excellents.
      Merci pour ton commentaire 😉
      Desmond

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