matt damon
Un nouvel essai réussi pour le Sud-Africain Neill Blomkamp avec son « Elysium » qui est de toute beauté ! Belle surprise !
Reprenons un peu cette semaine les articles cinéma. Avec plusieurs films en magasin le choix a été difficile mais j’ai finalement choisis Elysium ! Un peu de SF ça ne fais jamais de mal 😉
Sortit en 2013, écrit dirigé et coproduit par Neill Blomkamp (papa du fabuleux District 9 sorti en 2009), nous retrouvons Matt Damon, Jodie Foster ainsi que Sharlto Copley (tête d’affiche de District 9).
Voici la petite bande annonce.
Matt Damon joue le rôle de Max (simple ouvrier anciennement truand) évoluant en 2154 sur une terre surpeuplée et polluée où les pauvres sont utilisés comme simples ouvrier pour permettre aux plus riches de vivre sur une station spatiale – Elysium – où il fait bon vivre. Malheureusement, un jour Max se retrouve irradié et apprend qu’il ne lui reste que cinq jours à vivre. Désespéré, il se tourne vers ses anciens partenaires criminels pour trouver un moyen d’accéder à cette station o ils possèdent la technologie pour le sauver. Il se lance dans une mission de récupération de données pour accéder à la station, mais par mégarde il se retrouve entrainer dans un complot de prise de pouvoir d’Elysium mené par Delacourt (Jodie Foster). Cette femme, qui n’est autre que la secrétaire à la défense de la station, va tenter par tous les moyens de tuer Max et récupérer les données confidentielles malencontreusement atterries dans son cerveau. Pour cela elle a recoure à l’agent Kruger (Sharlto Copley), agent dormant évoluant sur la planète terre, sans scrupules ni morales. Au cours de sa quête pour éviter de mourir il va croiser la route de son ancien amour de jeunesse qui a une fille atteinte de leucémie en phase terminal. Les événements les réuniront et mèneront Max à devoir prendre des décisions aux conséquences qui changeront sa vie, celle de la femme qu’il aime et du reste de l’humanité.
Tout comme District 9 qui traitait plus ou moins du racisme et de l’apartheid façon hommes venus d’ailleurs (si vous ne l’avez pas vu il est impératif de réparer cette erreur ! 😉 ), Elysium aborde de nombreux sujets sensibles avec des thèmes politique et sociologique, comme l’immigration, la surpopulation, l’environnement, l’exploitation et la différence des classe ou encore le system judiciaire. Autant de thèmes qui auraient pu gâchés un film en le rendant trop pompeux et moralisateurs, mais qui ici sont distillés avec parcimonie et forment un tout cohérent et digeste.
Pour moi ce film est une réelle réussite. J’ai lu beaucoup de critiques mettant en avant le fait que Blomkamp ne s’était pas foulé au final, sortant un film similaire à District 9, même le site Rotten Tomatoes ne lui donne qu’une note légèrement au-dessus de la moyenne. Un peu refroidit, je n’ai vu le film que récemment et je ne suis pas d’accord avec ces critiques. Ayant adoré District 9, je ne trouve pas du tout que Elysium n’est qu’une pâle copie de ce dernier. Peu de parallèles sont possibles, excepté les sujets sensibles traités, mais ici il n’y a pas d’histoire de racismes, et l’univers, ou plutôt l’aspect visuel très proche ça je suis d’accord. On retrouve dans Elysium l’aspect un peu bidonville mis en avant dans District 9, avec des armes très typées jeux vidéo. Mais c’est tout et je trouve ça tout à fait normal, c’est la patte de l’auteur et je respect tout à fait ça. Cela prouve que Blomkamp possède son identité (ok, il est vrai que si pendant dix ans il sort des films au même désigne et traitant toujours des mêmes sujets dans un futur pourri cela risque de lassé, mais dans le cas présent ce n’est pas du tout le cas).
Le sujet est tout à fait honorable, nous commençons le film avec un ancien reprit de justice ne pensant qu’à lui et ne voulant pas mourir, il est prêt à tout pour s’en sortir, mais sa quête évolue jusqu’à ce dernier se retrouve en tant que représentant de tout un peuple floué. L’anti-héros qui devient sauveur de milliard de personnes. Très bonne évolution. L’histoire fait penser à beaucoup d’autres films, mais au final Blomkamp tourne ça à sa manière et nous sort quelque chose de très bon.
De plus, niveau acteurs, la barre monte d’un cran. Bien sûr nous retrouvons ce cher Sharlto qui est bien trop peu à l’écran à mon goût. Il passe du gentil héro dans District 9 à l’agent maniaque et névrosé ici, un pur bonheur. De son côté Matt Damon avec sa tête de premier de la classe est tout à fait crédible en gentil truand désespéré qui se transforme en semi-robot avec un exosquelette greffé dans le citron. Moi qui ai toujours eu du mal à le voir casser son image de gentil garçon, il est tout à fait crédible dans Elysium et on accroche rapidement à se héro qu’il incarne avec perfection. Pour finir, Jodie Foster, actrice exceptionnelle à mes yeux, est ici bluffant. Trop souvent cantonnée à des rôles de gentille, elle prouve ici qu’elle est une grande actrice en incarnant une méchante crédible, sans cœur, prête aux pires horreur pour prendre le pouvoir. Un trio d’acteur à qui je donne 20/20 sans aucuns soucis.
A noter que quelque passage d’action, l’attaque pour voler les données ou encore l’affrontement Max contre Kruger, présentent des mouvements de caméra très sympa réalisés avec des effets donnant l’impression que l’on observe un jeu vidéo. J’ai beaucoup aimé cette petite attention qui donnait un côté encore plus futuriste.
Ce film est pour moi une très belle réussite. J’ai pris beaucoup de plaisir à le regarder et je le referais avec tout autant de plaisir, et je lui offre avec un grand sourire et une bonne poignée de main un joli 16/20.
Tout ce que j’espère c’est que Mr Blomkamp n’attendra pas encore quatre ans pour nous offrir une de ses œuvres, de plus, sachant que le film a rapporté un peu plus de 170 millions au box-office, cela devrai motiver les studios à refaire confiance au Mr.
Pour conclure, ne surtout pas hésiter pour appuyer sur le bouton PLAY et regarder ce très bon film qui vaut le détour !
Enjoy
D.A.G.
Monument Men loin d’être un monument !
Les Monuments Men, la déception du moment.
Jusqu’à maintenant, j’ai toujours été pour le moins élogieux au sujet des films que j’avais vu et dont j’avais fait un article sur mon blog. Malheureusement, cette fois-ci, cela ne va pas être la même histoire.
Mais je vous laisse regarder la bande annonce avant d’en parler.
Sur le papier il y a tout pour plaire comme vous avez pu le voir. Tout d’abord le casting avec rien d’autre que George Clooney (à la réalisation, l’écriture et la production d’ailleurs), Matt Damon, Bill Murray (que j’adore tout particulièrement), John Goodman (que l’on ne voit pas assez à mon goût sur le devant de la scène), Jean Dujardin (oui le notre 😉 ), Bob Balaban, Hugh Bonneville et Cate Blanchett. L’histoire elle aussi fait rêver car basée sur des faits réels (Clooney rapporte que 80 pourcents de l’histoire qui se passe dans le film est vrai et a vraiment eu lieu). Une grosse production où l’on ne s’attend pas à des débauches d’effets spéciaux mais du beau cinéma, avec une flopée de très bon acteurs et une histoire intéressante.
Toutefois, en dépit de tout cela, le soufflé retombe très vite lorsque l’on se risque à regarder ce film 😦 Cela m’attriste beaucoup de dire cela, mais c’est malheureusement le cas… (Bien entendu ce n’est que mon avis je précise encore une fois, mais qui est relativement partagé par le public et la presse de manière générale si vous jetez un œil sur le web).
Il y a de nombreux points négatifs que l’on peut citer pour ce film, mais je m’attarderais uniquement sur les plus gros à mes yeux, en commençant tout d’abord sur les acteurs.
Le film possède un casting alléchant (digne d’un Ocean Eleven), mais malheureusement tous sont mal exploités et l’on se retrouve avec un film où Clooney et Damon sont le plus claire de leur temps à l’écran reléguant les autres au niveau de personnages secondaires à peine traité. Tout le cast est très nettement sous exploité. C’est une énorme déception surtout lorsque l’on a Goodman, Murray et notre Dujardin national à l’écran.
Ce point doit être traité avec un autre qui est l’intérêt du récit qui joue contre les acteurs. On ne sait pas ou veut en venir Clooney avec son film et on décroche très vite. Ok, ils sont là pour récupérer les œuvres d’arts que les nazis ont volés. D’accord, jusque-là je comprends. Le film est plus ou moins intéressant lorsqu’ils se font entrainer et qu’ils débarquent en Normandie. Mais à partir du moment où ils se séparent, ça devient n’importe quoi.
On ne sait plus trop ce qu’il se passe. Le film ressemble à un enchainement de scénettes sans réel lien. De plus, le temps passe à une vitesse folle et heureusement qu’il précise de temps en temps l’année où se déroule l’action car on ne comprend pas vraiment où l’on se situe dans le récit. Il y a une impression de « je n’ai rien à raconter donc on se dépêche » ce qui en fait un film extrêmement décousu.
Chacun fait sa petite affaire de son côté, Goodman et Dujardin d’un côté qui offrent un duo vraiment très sympa auquel on s’attache très vite, mais Dujardin fini par mourir plus que stupidement et si vite que l’on n’est même pas ému. Quand à Goodman, à part une ou deux scènes marrantes, il ne sert strictement à rien, ce qui est aberrant quand on connait le talent du bonhomme.
Concernant Balaban et Murray, ils sont catalogués dès le début comme étant les deux vieux qui se chamaillent, et sont mis à part. Pour eux aussi, l’histoire n’as aucun sens. Ils essaient de montrer une facette plus compréhensive de la guerre en les plaçant dans des scènes comme par exemple celle où ils évitent de s’entretuer avec un allemand, mais au final on ne voit pas vraiment non plus l’intérêt. Retirer cette scène n’aurait rien changé. C’est d’ailleurs dans leur « time line » que j’ai compris que le temps passé très vite car en 15 min ils sont déjà à noël et de nombreux mois se sont écoulés depuis leur arrivée. Au final sans qu’il ne se passe vraiment grand-chose.
Hugh Bonneville, personnage à la recherche de la rédemption, finit lui aussi bêtement par se faire tuer, et très franchement c’est à la limite du ridicule car il aurait très bien pu s’en tirer. A croire qu’il l’a fait exprès. L’évènement ne sert qu’à créer un arc scénaristique pour essayer de donner un peu de fond et de dramaturgie au film, mais c’est malheureusement un coup dans l’eau. On trouve seulement qu’il se fait tuer stupidement, sans aller chercher plus loin.
Pour finir, Damon et Blanchett font leur petite vie en France. Un rapport plus ou moins ambiguë est présenté entre les deux personnages avec une Cate Blanchett insupportable, complétement invivable, limite hargneuse pendant tout le film, et d’un coup en voyant que son ancien méchant directeur allemand a été arrêté elle chance du tout au tout et fait même des avances plus qu’ouvertes à Damon qui reste un vrai gentleman. Je suppose que Clooney a voulu mettre en place une sorte de romance entre les deux personnages en plus du fait que Blanchett avait du mal à avoir de nouveau confiance en un inconnu qui pourrait lui aussi voler les œuvres. Mais on ne retient que le fait que Blanchett est insupportable et que Daman est aussi réactif qu’un mollusque (Jason Bourne quand même 😦 ).
Dans tout cela Clooney sert tout simplement d’arbitre, en réalisant des interludes entre chaque groupe… et c’est tout.
Le plus gros problème, entrainant toutes ces incohérences et situations sans aucun sens, est que Clooney semble ne pas savoir ce qu’il fait ici. Le film n’a aucune identité. Ce n’est ni un film de guerre, ni vraiment un film historique, ni même un film humoristique ou romantique. La dynamique est déplorable, notamment du fait de créer des scènes un peu partout en Europe qui se passent des fois à des mois d’intervalles sans que l’on s’en rende compte. Il y glisse une légère pincé de tout et tente de rendre l’ensemble cohérent mais manque son coup. Le film devient vite ennuyeux et s’embourbe totalement après la première demi-heure.
Avec un film au potentiel énorme, il finit avec quelque chose qui se rapproche davantage d’un documentaire qu’autre chose, et encore, un pas très bon. Je pense qu’il a vu trop grand en voulant traiter un film à fort potentiel contenant un grand nombre de bon acteur. N’est pas Joss Whedon qui veut 😉 Clooney s’est brulé les ailes en ayant les yeux plus gros que le ventre et n’obtient qu’un petit film pour se reposer un dimanche soir et encore.
Cela me coute de le dire, mais, en dépit de quelque bon passages, ce film est loin d’être un Monument et ne mérite pas de passer par la case cinéma. Monument Men est malheureusement complétement raté à mes yeux et je ne peux que lui donner un 7/20. Fort dommage, autant pour tous ces bon acteurs, que pour notre Dujardin national.
D.A.G.
PS. N’hésitez pas à laisser votre avis 🙂