Trees (tome 1), des arbres aux racines bien trop sombres…
Cette semaine voici une critique d’un nouveau comics, le premier tome de Trees. Rassurez-vous, je ne vais pas vous parler botanique 😉

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Trees est un comics de science-fiction écrit par Warren Ellis que l’on ne présente plus (Transmetropolitan, Hellblazer, Planetary, Iron Man Extremis) et dessiné par Jason Howard.
L’histoire nous présente la planète terre 10 ans après l’arrivée d’éléments Alien gigantesques qui se sont plantés dans le sol et n’ont pas bougés depuis, ni même tenté le moindre contact, comme ignorant la présence de l’homme. Au cours des années les humains ont appris à vivre avec comme si ce n’était que de grands arbres. Nous suivons la vie de différentes personne sur toutes la planète, dont leur destin est plus ou moins lié aux Trees.

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J’avais beaucoup entendu parler de ce comics et j’étais très intrigué de le découvrir. Je dois admettre que je ne m’attendais pas à ça :p
L’histoire est clairement de la science-fiction. Des objets Alien se sont plantés dans le sol et ont l’allure d’arbres. On se demande d’ailleurs si ce sont les Aliens, ou les vaisseaux Aliens. Ce point n’est pas clair du tout. Quand bien même, l’histoire reste intéressante. Pourquoi sont-ils là ? Que veulent-ils ? Beaucoup de questions nous viennent à l’esprit.
Ce qui trouble, c’est que Trees est une histoire étrange, presque conceptuel. On retrouve toutes sortes de sujets, avec les problèmes sociaux et culturels, le féminisme, les disparités économiques et même les recherches d’identités avec en font le sujet transgenre.
Pour nous parler de tout cela Ellis nous fait voyager aux quatre coins du monde. A Rio De Janeiro, en France, en Somalie où un leader Africain le président Caleb Rahim compte utiliser les Trees comme un avantage militaire, à New York où un certain Vince souhaite briguer le poste de Maire, en Chine dans la ville fictive de Shu construite au pied d’un Tree où le jeune Tian Chenglei va se rendre pour développer ses capacités artistique et trouver son identité, en Sicile où Eligia se rend compte qu’elle est bien plus qu’une femme qu’il faut entretenir et qu’elle possède la force de s’imposer, et pour finir on suit les recherches d’un groupe de scientifiques basés à Spitzberg au pied d’un arbre.
Toutes ces histoires n’ont pas de liens directs, excepté les Trees. Cette évolution de l’histoire est troublante car les arbres sont plus ou moins au centre de chaque histoires, sans pour autant que celles-ci soient liées, et au final on n’apprend quasi-rien sur ces Trees. C’est un peu comme si ces Trees pouvaient être comparables aux zombies dans The Walking Dead. Ils sont là, mais font plus partie du décor que directement de l’histoire.
Le pourquoi des Trees est très flou et lorsque l’on referme ce premier tome il y a un sentiment de frustration. Je n’ai pas compris du tout où Ellis voulait nous emmener et c’est dommage car ça me fait décrocher 😦

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C’est vraiment dommage car à côté, le dessin est vraiment pas mal. Les personnages sont détaillés, les décors – bien qu’un peu vides – sont beaux. Il y a un aspect crayonné auquel il faut s’habituer mais c’est un style très agréable qui ne fait pas du tout brouillons. On ne se perd jamais et on suit l’histoire facilement.
J’ai bien aimé la différence de tinte de fond en fonction des lieux. Cela donne une identité à chaque arc scénaristique. Un bon point 😉

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Au final Trees laisse perplexe. Le Dessin est beau et attire l’œil, mais l’histoire m’a perdue. Dans le sens où il y a beaucoup de personnages, plus ou moins importants, mais aucun ne sort vraiment du lot. Les histoires sont sympa mais je n’ai pas réussi à m’accrocher à qui que ce soit. C’est un gros problème car, sachant qu’il y a deux tomes pour l’instant de publiés, je n’ai pas envie d’aller voir le deuxième tome. Le futur des personnages ne m’intéresse pas, et s’il faut atteindre quinze volumes pour savoir enfin qui sont ces Trees et ce qu’ils veulent (en espérant que le fin mot de l’histoire arrive un jour, car rien n’est certain :p), il n’y a malheureusement rien qui pousse à aller plus loin. Même si cette série essai de parler des relations humaines sur fond de Trees, c’est raté car les personnages n’intéressent pas.
Je trouve qu’ils ont loupés leur coup. C’est une œuvre un peu conceptuelle, très artistique, et presque avec une touche de philosophie. Quand bien même, pour accrocher à une histoire il faut pouvoir s’identifier, s’attacher à un des protagonistes, ou être touché par une partie de l’histoire, mais ici rien. C’est sympa, mais une fois lu on n’a pas envie de savoir la suite ou de re-feuilleter.
Ce premier tome de Trees ne vaut pas plus qu’un 10/20. Il y a des idées, mais l’ensemble est bien trop trouble pour pousser à aller plus loin. Je pense que vous trouverez bien plus d’intérêt dans d’autres œuvres qu’en lisant Trees.
A bientôt,
D.A.G.
2 réflexions au sujet de « Trees (tome 1), des arbres aux racines bien trop sombres… »
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Chroniques et suggestions lecture.
Beaucoup de mythologie, un peu de sorcellerie, énormément de rêverie.
des émotions, des mots...
11 novembre 2018 à 19 h 17 min
Rassuré de voir que je ne suis pas juste passé à côté. Une des rares BD que j’ai allumée (en général j’évite de lire des trucs que je risque de ne pas aimer). Le pitch et les couvertures me bottaient énormément et je ne peux quantifier ma déception. Je suis encore plus mauvais que toi sur les dessins notamment que je trouve vraiment faibles. Un vrai loupé…
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2018/01/15/trees/
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27 décembre 2018 à 21 h 35 min
ça arrive, j’ai été attiré par les mêmes choses. Grosse déception surtout de la part de Warren Ellis qui est capable de bien mieux. Si tu n’as pas lu Injection, perso j’adore.
Merci pour le com 😉
Desmond
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